Confession :nom féminin, action de confier, d'avouer à quelqu'un les fautes, les erreurs qu'on a à se reprocher.
Moriguchi Yoko fait ses adieux à tous les élèves de sa classe. Cependant cela ne sera pas un adieu comme tous les autres. Elle ne va pas de suite avoir l'attention de ses élèves, mais plus son discours avance plus ils commencent à l'écouter. Elle leur annonce que sa fille de 4 ans, Minami, ne s'est pas noyée mais qu'on l'a tuée. Les meurtriers se trouveraient dans la classe... Moriguchi Yoko vient de faire sa confession à tous ses élèves juste avant de partir.
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 07/12/2011
C'est un film qu'il ne vaut mieux pas voir quand on a le cafard. Mais hormis cela ce film m'a plus qu'étonné. À ma grande surprise j'ai été scotché et je n'ai pas pu décrocher les yeux de l'écran tellement j'ai accroché. On est du début à la fin dans cet univers glacial et hypnotique.
Que ce soit par le scénario, la mise en scène et l'interprétation de chacun des protagonistes, tout est parfait pour ma part. C'est film dans une atmosphère lugubre qui nous met directement dans l'univers du film. Et du début à la fin cet effet d'ombre sera présent, cela apporte un véritable poids au film et ça m'a permis d'être toujours présent et de suivre attentivement l'histoire. Quant au scénario, j'avoue que là... c'est un petit bijou. J'ai été baladé du début à la fin, mais quelle fin... On passe très facilement d'une confession à une autre sans perdre le fil conducteur de l'histoire. Malgré ses sauts perpétuels entre les confessions de chacun, jamais je n'ai été laissé sur le bord du chemin, j'ai pu parfaitement suivre. Et c'est ça qui est magique dans ce film. Chacun nous donne des bouts du puzzle. Et petit à petit on va reconstruire ce puzzle pour au final le terminer. C'est en fait comme un interrogatoire de la police sur plusieurs personnes. On a plusieurs angles avec chacun sa vision et quand on assemble tout ensemble, on obtient ce petit chef-d’œuvre et comment la vengeance va être faite.
Ce film fait aussi une virulente critique de la société en termes de condamnation sur les enfants de moins de treize ans. Je ne vais pas dire grand-chose sur ce sujet au vu que je ne m'y connais guère en termes de juridiction japonaise. Juste c'est une virulente accusation du système qui est faite et j'avoue que mieux faire serait difficile.
Ce film nous questionne aussi sur : qu'est-ce la vie ? Après tout pourquoi est-on en vie ? Ainsi que sur la vengeance et le pardon. Vaut-il me pardonner ou bien se venger ? Comment parler et faire véhiculer un message à une génération qui ne semble pas perdue mais bien égarée ? Autant de questions qui m'ont été posées au fil de l'histoire. Comment peut-on faire comprendre à cette génération la portée que peuvent avoir leurs actes ? Et je peux continuer si je le souhaite. C'est un peu d'ordre général les questions que je me suis posés en regardant ce film.
On nous démontre aussi comment un professeur va tenter de se venger sans enfreindre la loi, bref autant de critique et magnifiquement interprété.
Alors certes c'est un film bien sombre et il faut aimer le genre, mais comment ne pas se faire hypnotiser par ce film. On veut en apprendre plus et savoir comment cela va se terminer. Malgré quelques scènes assez violentes, cela donne plus de sens aux actes et à la folie que l'on peut avoir suite à une action que l'on a faite ou bien à la reconnaissance que l'on recherche de la part d'une autre personne.
On peut être juridiquement parlant non condamnable mais l'esprit est toujours là pour nous punir.
Au final, j'ai dévoré le film et aimé tout son côté sombre et les messages que le réalisateur a voulu faire passer. Après soit on accroche dès le début sinon ce n'est pas la peine.