Film basé sur le roman Ame Agaru de Yamamoto Shugoro.
Époque Kyoho, la pluie ne veut pas cesser et ceci depuis des jours. Alors que des voyageurs souhaitent traverser la rivière, ils n'ont d'autres choix que de patienter. Cette dernière a beaucoup trop de courant et est sortie de son lit. En attendant, ils se sont tous retrouver dans une auberge. Un ronin, Misawa Ihei, et sa femme, Misawa Tayo, sont parmi eux. Ihei, avec sa maîtrise du katana, fait des duels contre de l'argent, ce qui n'est pas au goût de sa femme. Mais grâce à lui et sa bonté, cela permet d'acheter de la nourriture et de faire en sorte que tout le monde ait de quoi manger à sa faim. Sa route va l'amener devant le seigneur Shigeaki Nagai Izuminokami qui, lui, souhaite profiter de son talent pour les combats.
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 02/05/2016
« On est plongé dans ce Japon féodale comme si on y était. »
Premier film du genre que je regarde. Cela sera donc l'avis d'un amateur. Mais je dois avouer que je me suis évadé le temps du film. C'est poétique, plein de sagesse, d'humilité et de bienveillance. Certes le scénario n'est guère recherché mais cela est beaucoup plus recherché et pensé que l'on ne peut le croire. Cependant, j'ai trouvé quelques passages un peu ennuyants, ou du moins je n'ai pu en comprendre le sens, si sens il y avait. On est plongé dans ce Japon féodale comme si on y était pour notre plus grand bonheur.
On va nous expliquer le sens de la justice, le sens d'aider son prochain sans penser à ce que les autres peuvent penser, protéger les plus faibles et être en harmonie avec soi-même, entre autres. Ce ronin sera là pour protéger les autres et son prochain avec par exemple le fait de faire des combats contre de l'argent alors que cela est contraire à l'esprit que l'on s'en fait à l'époque. Il va aussi, lors de ses entraînements, se retrouver avec pour seul témoin la nature. Cela démontre qu'il cherche à se perfectionner et à ne faire qu'un avec lui-même. C'est plein de poésie et le fait qu'aucun son ne subsiste, si ce n'est le bruit du katana, rend les moments magnifiques.
On a droit aussi à de beaux duels qui se déroulent tout en finesse. Ce film est apaisant et j'ai trouvé que ces duels sont de même. Cette douceur on la doit à Ihei, toujours souriant et communicatif, mais aussi à la réalisation du film. Il est fait d'une telle façon que l'on est envoûté et emporté au fil des minutes. On a aussi bons nombres de passages sans son, mais cela permet d'apporter plus de prestance au moment. Tout le film laisse place à des décors et paysages magnifiques avec une bande-son des plus belles. Parfois seul le bruit des sabres résonne ou bien le chant d'un oiseau. Tout est dans le détail et cela se sent. J'ai été happé et je n'ai pas boudé mon plaisir.
Cependant, je dois avouer que parfois je n'ai pas été happé par l'histoire et les images. Mon esprit est parti ailleurs quelques fois. Certes pour revenir très rapidement mais le mal était déjà fait. Par exemple certains moments avec le seigneur sont sans grand intérêts.
Au final, j'ai beaucoup apprécié de m'être arrêté sur ce film. Par contre il n'est pas à mettre entre toutes les mains. Je pense qu'il faut d'ores et déjà aimer le genre ou tout du moins le cinéma japonais pour en comprendre toute la subtilité qui y règne. Sans actions à couper le souffle, mais tout en finesse, on a droit à de magnifiques combats avec des messages pleins de bons sens et qui donnent à réfléchir. Avec ceci on ajoute une bande-son et des paysages magnifiques. Quant au final, il se passe de mot tellement c'est parfait.