Sur l'île de Kyūshū, le printemps annonce la récolte du thé. Le « first flush » démarre les hostilités et il laisse place à plusieurs jours intensifs de travail qui vont décider du résultat de la récolte de l'année. Le thé est très présent dans la vie japonaise. Watanabe Kazuo, producteur de thé bio, caresse le doux rêve de produire le meilleur thé du Japon. Quant à Paul, un Américain, il recherche un thé qui puisse convenir au palais de ses compatriotes.
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 05/11/2016
« Le thé de qualité mit à l'honneur. »
Ce reportage date un peu depuis sa première diffusion, mais il n'en reste pas moins intéressant. Je bois du thé japonais tous les jours, mais quand on voit comment cela est réalisé, je trouve cela toujours très intéressant. Riche en informations, il est un tout petit peu dommage de s'attarder principalement sur le producteur bio et l’Américain. J'ai trouvé le lien avec la tradition, présent, mais moins mis en valeur. Cela reste cependant un reportage pour lequel j'ai pris grand plaisir à suivre.
On constate le contraste qu'il existe entre l'ancienne et la nouvelle génération. On nous met en avant ce père qui souhaite que son fils prenne la suite, mais ce dernier ne le veut pas. Cette nouvelle génération est pour les machines tandis que l'ancienne marche à l'intuition et au travail dans le temps. C'est aussi une belle image où, malgré tout, modernité et technologie, font bon ménage. Car même si Watanabe Kazuo est présent du début à la fin dans l'élaboration de son thé, il s'aide de machines, mais il est vrai le moins possible. De plus le message véhiculé est très intéressant, surtout pour un documentaire : croire en ses rêves et travailler fort pour y arriver. Et, on nous fait aussi voyager à travers cette quête du thé avec l'Américain Paul. Ce fut un agréable voyage.
On nous met aussi en avant ce que l'industrialisation donne un thé fabriqué à la chaîne et dont la saveur n'est plus la même. Même si aucune image n'est montrée, le sujet y est évoqué. Et il est vrai que la saveur en est changée. Mais le pire dans tout ceci c'est que, le reportage l'explique très bien, cela tue les petits producteurs qui sont obligés de fermer boutique. C'est fort dommage d'en arriver là. Tout ceci c'est afin de produire un maximum dans un minimum de temps, en laissant bien sûr de côté tout le côté traditionnel de la chose. Je ne sais pas si cela est toujours d'actualité, mais si l'industrialisation et le petit producteur avaient pu s'y retrouver chacun de leur côté et vivre de leur métier, tout serait parfait. Mais, malheureusement cela n'est pas le cas. Dure réalité.
Au final, ce fut un beau reportage où j'ai appris bon nombre de choses très intéressantes. Buvant du thé bio japonais de qualité, après pas autant que celui du reportage, du moins je le présume, je ne peux que mieux en apprécier ses saveurs. Ce voyage au milieu de ces théiers nous fait voyager dans un japon rural, loin des grandes villes. Il ne manquait qu'une seule chose à ce reportage : pouvoir sentir les odeurs.