Notre avis et/ou analyse
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 11/01/2020
« Dans la peau d’un adulte, une enfant va essayer d’apporter un souffle nouveau dans une entreprise. »
Ce n’est pas un film qui va vous emporter dans des contrées lointaines, mais qui va vous faire passer un agréable moment avec en prime de très beaux messages qui sont véhiculés. Mais cela est à regarder au second degré et il faut essayer de fermer les yeux sur les incohérences présentes.
C’est un scénario des plus classique. Ils n’ont pas réinventé la roue. On a différents éléments perturbateurs. Après... « cela ne casse pas la baraque ». Ce n’est réellement pas cela qui m’a tenu en haleine. J’ai même trouvé cela un peu grotesque et attendu. C’est fort dommage. Je ne vais donc pas trop m’arrêter là-dessus, n’étant pas le plus important dans ce film. La seule chose à retenir est donc que le scénario est donc des plus classiques et n’a rien de bien stimulant. Mais malgré cela, je suis allé au bout. Mais pour tout autre chose.
On retrouve une jeune fille qui ne souhaite qu’une seule chose : devenir une adulte. Qui ne l’a jamais souhaité étant plus jeune ? C’était mon cas. Je ne voyais que le côté positif de la chose : argent, acheter ce que je veux et un sentiment de liberté et d’ouverture. Mais bien sûr, c’est loin de la réalité et c’est ce qui va arriver à notre petite Akko qui va vite réaliser qu’être une adulte cela n’a pas que des avantages. Cependant, ce film met en lumière un point important : en devenant adulte, on a oublié de parfois rester un enfant. D’éviter de se prendre trop au sérieux et de lâcher un peu de leste, notamment au travail. Au lieu de tout faire tout sérieusement et codifier, comme peut l’être la société japonaise, parfois, il est bon de se laisser aller.
La grande question de ce film : être un adulte qu’est-ce ? Vous avez quatre heures. Plus sérieusement, ce film m’a remis un peu en question. Parfois, je devrais laisser un peu le côté adulte et sérieux, pour me laisser aller. Bien sûr il faut l’être à certaines occasions, mais ne l’est-on pas trop souvent ? C’est une question que je me pose. Il est bon parfois de laisser tomber le masque et de simplement montrer la vraie personne que l’on est. Avec nos bons et mauvais côtés. On ne peut pas plaire à tout le monde, donc autant se plaire avant toute chose à soi-même. Ce film m’a fait réfléchir sur ce point.
Ce film prône aussi un autre point intéressant. Arrêter de mettre l’accent sur le profit et les moyens de gagner plus d’argent, mais simplement prôner la valeur de bons produits avec un vrai idéal derrière. C’est quelque chose qui m’a beaucoup plu. Dans ce genre de grandes entreprises, ce sont généralement les actionnaires qui ont le dernier mot. Et souvent, la réponse est : profits. Alors quand on parle de bons produits, de penser au client et d’apporter à ces derniers un peu de bonheur dans leur vie de tous les jours, ça fait moins vendeur. J’aime les valeurs nobles où il y a un fort message derrière afin d’apporter joie, bonheur et amour. Dans ce film, même si je suis loin d’être un adepte du maquillage et de trouver cela utile, il est vrai que pour certaines, ou certains, cela peut leur apporter la confiance ou bien tout simplement leur apporter leur petit moment de bonheur de la journée de se sentir belle, ou beau. Dans ce film, j’ai aimé et apprécié tout particulièrement les valeurs de certains de la société qui souhaitaient simplement apporter de la qualité et du bonheur aux gens.
Sans oublier de ne pas oublier ce que l’on a appris à l’école et les bonnes manières. Comme par exemple tricher. On a un résultat sur le court terme, mais sur le moyen-long terme on est plus perdant. On retrouve aussi les valeurs d’écouter son prochain au lieu de vouloir à tout prix l’écraser pour avoir raison.
Cependant, dans un des derniers points négatifs, il y a beaucoup d’incohérences notamment sur comment elle trouve ses habits d’adulte ou bien qu’elle ne respecte pas ses supérieurs en utilisant le keigo, langage honorifique japonais, et que cela ne choque personne, malgré qu'elle soit, à leurs yeux, une étudiante. Même en tant qu'étudiante, le keigo est un langage qui se doit d'être maîtrisé. Cependant, je le concède, c'est le comique de situation qui veut ceci. Mais dans le même registre, quand elle ne comprend pas des mots japonais cela amène des confusions et des scènes amusantes.
Côté distribution, j’ai trouvé les acteurs très bons quand ils jouent comme s’ils étaient encore des enfants. Vraiment très bons ! Bien sûr la meilleure étant Ayase Haruka. Elle m’a épaté dans ce rôle. Elle est criante de vérité et incarne son rôle à la perfection. Quant aux autres, ils incarnent comme ils se doivent leur rôle. Rien de sensationnel, mais fidèle au rendez-vous.
Au final, niveau scénario, on peut passer son chemin. Cela tient très bien la route, mais cela n’a rien de novateur en soi. On reste bien sagement dans les sentiers battus sans en sortir. Mais porter par une très belle morale, cela rehausse un peu le niveau. Riche d’une distribution où toute la lumière est mise sur un des rôles principaux, Ayase Haruka, on va suivre les péripéties d’une jeune enfant dans un corps d’adulte dans un monde d’adultes, mais avec le cerveau d’une toute jeune enfant. À voir si vous avez du temps de libre.