Notre avis et/ou analyse
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 22/06/2017
« Un thriller des plus palpitants. »
Second film que j'ai la chance de voir de ce réalisateur. Un thriller comme je les aime. Haletant, prenant et palpitant, j'ai été pris dans le scénario du début à la fin. Même si j'ai noté deux trois passages où le liant entre les scènes n'a pas été fait de la plus belle des façons, cela donne néanmoins un film qui, petit à petit, va laisser le spectateur dans une atmosphère des plus lugubres où parfois la psychologie va prendre une ampleur sans précédent.
Dès que j'ai la chance de pouvoir voir un film japonais en salle, je profite de l'occasion pour y aller. Kuripi est un film saisissant où crescendo l'histoire va se dérouler et avancer pas à pas. Même si parfois cela est téléphoné, le mystère est présent. Je me suis douté rapidement de la folie que pouvait représenter le voisin Nishino, mais sans en être totalement convaincu. Il y avait cette petite part de doute où la chose étant tellement flagrante que cela ne pouvait pas être aussi facile. Sa démarche et son comportement laissent présager quelque chose de louche. Mais toute la question est qu'est-ce ? Que cache-t-il ? C'est avec cette pointe de mystère que j'ai avancée dans l'histoire et que j'ai souhaité en apprendre davantage.
Puis arrive cette histoire vieille de 6 ans. Très rapidement, il ne faut pas être médium, on se doute du lien avec le mystérieux voisin. Mais encore une fois qu'est-ce donc ? C'est donc avec cette part d'ombre, que j'ai avancé dans l'histoire. C'est un peu ce qui est regrettable, en quelque sorte même si pour ma part cela n'est pas un point négatif, c'est que l'on peut se douter de nombreuses choses. Puis quand le chef de la police, Tanimoto, décide d'aider Takakura et que Nishino s'évade de prison... j'ai trouvé cela un peu gros, malheureusement. Et pour terminer, j'ai trouvé qu'il a manqué un peu d'informations sur les personnages. Finalement, on ne les connaît pas assez pour certains et on manque d'éléments sur le fond de l'histoire, nous laissant des questions sans réponse.
Cependant, c'est toute l'atmosphère et la tension palpable qui sont des plus intéressants. Le thriller est un genre que j'apprécie tout particulièrement. Quand il est combiné avec le genre policier, et comme dans le cas présent de la plus belle des façons, on obtient un rendu final des plus excellents. Endroits clos, cela laisse place à plus de suspens. Le film commence par une enquête pour la première partie et se termine dans la seconde par une descente aux enfers où petit à petit les éléments commencent à être éclaircis et l'on commence à y voir un peu plus clair. Une tension si palpable que parfois, j'ai sauté de mon siège en priant qu'il n'arrive rien aux protagonistes.
Quant au final, grandiose, il exprime tout le mal qui peut être fait à un humain. D'un côté il y a la détresse d'une femme et de l'autre la joie d'une autre qui est heureuse. Deux visages différents où deux personnalités n'ont pas vécu les choses de la même façon.
Concernant la distribution, j'ai retrouvé un Kagawa Teruyuki des plus extraordinaires dans ce genre de rôle. Ce n'est pas la première fois que je le vois jouer ce genre de rôle et je dois avouer qu'il le joue de la plus belle des façons. On retrouve aussi Nishijima Hidetoshi et Takeuchi Yuko, deux acteurs que j'apprécie de retrouver derrière la caméra. Ils ont excellemment bien joué, mais j'ai ma petite préférence pour Takeuchi Yuko qui a su passer d'une personne des plus accueillantes à un zombie des plus totales.
Finalement, on ne connaît pas assez ses voisins et parfois cela peut être préjudiciable. Thriller palpitant, passionnant et qui parfois peut choquer. Il nous emmène dans la psychologie d'un fou et ceci même si la façon dont il s'occupe de ses prisonniers est des plus étranges et demande à réflexion. Mystère qui n'est pas vraiment un, mais dont une part de doute est néanmoins présente sur de nombreux points. Amateur du genre, j'ai découvert un réalisateur qui a su me captiver du début à la fin, où le bouquet final est à la hauteur du film.