Tout commence dans un centre spécialisé (un laboratoire) où est enfermé un être avec des cornes. Celui-ci a l'air très craint des employés et gardiens. Fermés dans une salle, dans une camisole qui plus est, tout a été prévu pour ne pas lui laisser une chance de s'échapper.
Malheureusement, un gardien commet l'erreur de trop s'approcher et c'est la drame : il explose littéralement...comment on ne le sait pas. Par le biais de forces invisibles l'être parvint alors à se libérer...on entrevoit que c'est une jeune fille car elle est nue mais son visage est caché par un masque de fer (Hum!). L'alerte est immédiatement donné et les soldats accourent. On ne sait trop comment, tous les soldats meurent de façon horrible à son approche : en général ils explosent à un endroit de leur corps par une pression extérieure.
Puis cette jeune fille fait face à un gros mur de soldat que préside le directeur (qui connaît parfaitement ono adversaire). Malheureusement tout ne se passe pas comme prévu et la fille s'en sort et continue sa lente échappée. Elle arrive à sortir du centre (qui est juché sur une île) et parvient sur une falaise. Au moment de plonger, le directeur lui fait tirer une balle à la tête par un sniper. Le masque se brise mais permet de la protéger de la balle. Elle tombe inconsciente dans l'eau.
De l'autre côté de la mer, nous retrouvons deux nouveaux personnages : Kouta et Yuka. Ces deux amis d'enfance se revoient à nouveau après plusieurs années. Ils discutent et se baladent tranquillement. Nous apprenons que Kouta a l'attention d'emménager ici pour ses études. Nos deux personnages arrivent au bord d'une plage pour se détendre et là il fut une rencontre qui tout bouleverser. En effet devant eux se tient une jeune fille nue avec des cornes, les cheveux roses, l'air complètement perdue. A l'heure vue la jeune fille essaye de s'enfuire mais tombe très vite au sol.... Ne sachant pas trop quo faire, Yuka commence par la rassurer et tout ce que la jeune fille répond c'est Nyu. Yuka décide alors de l'habiller pour ne pas attirer l'attention et l'emmène dans la future résidence de Kouta pour ses études - un ancien restaurant de la famille de Yuka.
Une fois sur place, il tente encore le dialogue mais leur seule réponse est Nyu. De plus elle se mis à faire pipi sur le sol commun bébé. Nos deux jeunes amis comprennent que l'apparence est trompeuse et qu'ils ont bien à faire à une très jeune enfant. Avec ses cornes, Kouta n'ose pas aller à la police de peur d'attirer l'attention et il décide alors de s'occuper seul, tant bien que mal, de Nyu (il lui donne en toute logique ce nom).
La suite ? A vous de la découvrir...
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Linkin :
Elfen Lied est un animé qui aura fait couler de l’encre…Détesté ou adoré, il n’aura laissé personne indifférent. Au premier épisode, j’ai été écœuré de cette violence sans raison, de tout ce sang montré en surdosage (15 litres par minute) et j’ai stoppé net au début du premier épisode, étant lassé !
Puis, frileux à recommencer, je me suis mis en tête de laisser sa chance une nouvelle fois à cet animé de 13 épisodes…et je n’ai jamais regretté. Après 3 épisodes, difficile de ne pas réaliser la portée de cet animé. Au sixième épisode, première séquence émotion et premier moment fort. Puis après encore 6 épisodes et une OAV, l’ultime épisode conclut avec brio cet animé et deux séquences font lâcher les larmes…Lilium contribuant à nous les faire sortir. Bref Elfen Lied est pour mois l’animé le plus marquant de ce XXIème siècle.
Puis arriva le manga et là je découvrit de nouveaux horizons scénaristiques bien plus profonds que l’animé et c’est là que j’ai admiré cette œuvre d’Okamoto Lynn encore plus que l’animé adapté de celui-ci.
Alors la relève d’Elfen Lied ? Sa dernière œuvre en manga – Nononono – n’est pas du tout dans les mêmes thèmes puisqu’il traite du saut en longueur à ski (avec tout autant de talent par contre). Mais, un nouvel animé débarque dans les mêmes sentiers malsains en la présence de Menmosyne (en 6 OAV) donc vous savez ce qu’il vous reste à faire. ^^
Épisode 01 : Rencontre du Hasard
Épisode 02 : Nettoyage
Épisode 03 : A l'intérieur
Épisode 04 : Contact Ephémère
Épisode 05 : Victoire
Épisode 06 : Défaite
Épisode 07 : Le Monde
Épisode 08 : Commencement
Épisode 09 : Souvenirs Douloureux
Épisode 10 : Nourrisson
Épisode 10.5 : Dans l'averse
Épisode 11 : Complication
Épisode 12 : Marécage
Épisode 13 : Irréversible
Anime
L’animé fait 13 épisodes et compte une OAV. Celle-ci n’est qu’un épisode intermédiaire entre l’épisode 10 et 11. Elle est donc surnommée épisode 10.5.
L’animé, produit par le studio VAP est un vrai coup de maître.
En effet, aucun sacrifice n’a été fait pour adapter le manga à l’écran à part la longueur du scénario. La violence est telle qu’elle est perçue dans le manga avec le sang qui gicle, difficilement supportable par moment d’ailleurs. Dans cet océan gore, les producteurs ont su gérer les moments d’émotion notamment grâce à une musique des plus réussies.
Concernant justement la partie audio, tout le monde retiendra d’ailleurs le sublime générique de début en latin du nom de Lilium. Ce thème musical aux paroles divines est mis en valeur via des images rendant hommage à un peintre : Gustav Klimt. Pour plus amples informations concernant les références utilisées, allez jeter un oeil aux autres parties de ce dossier.
Mais revenons à nos moutons : l’animé. Le scénario bien que riche, ne pouvait pas tout dire, tout transmettre avec seulement 13 épisodes. Il a donc fallu condenser les premiers volumes du manga et faire une fin assez dure (on se pose plein de questions). Néanmoins après 13 épisodes d’une telle émotion, difficile de rester de marbre. Elfen Lied en animé se revoit très facilement.
Parlons licence. Début juin 2007, Kaze avait enfin annoncé l'acquisition de la licence d'Elfen Lied sur leur site. Ce fut l'occasion pour tout français de découvrir l'animé via 4 coffrets. A noter que chaque coffret contient 4 épisodes (sauf le dernier qui n'en a que 3),un livret bonus rempli de moultes informations intéressantes, le tout dans des coffrets avec un effet brillant très plaisant à l'oeil. Chaque coffret est vendu pour 24,95 €, prix de l'éditeur.
Voici donc ces différents coffrets :
L'OST
L'OST de Elfen Lied (15 pistes) est sorti le 1 janvier 2004 soit un an même pas après l'animé. Aux commandes de cette musique nous trouvons : Kayo Konishi et Yukio Kondoo.
L'intérêt de cette OST est multiple. Tout d'abord vous retrouverez bien entendu tous les thèmes musicaux composés pour l'animé. Le style est le même : de la musique classique le plus souvent et pas de chant. En effet, pas mal de morceaux sont assez mélancoliques, tristes,... Cela vous entraîne d'ailleurs d'une magnifique façon dans l'univers de cet animé rempli d'émotions.
Cependant là où cette OST voit toute son utilité c'est dans la présence d'un thème Lilium. De ce thème qui aura fait couler des larmes, l'OST nous en fait 2 versions aussi bouleversantes l'une que l'autre.
La première est Lilium - version générique de début. Nous avons le droit à un chant en latin interprété par une voix féminine exceptionnelle de beauté. Ce thème est à tel point réussit qu'il est réutilisé parfois dans l'animé lors de scènes fortes.
Le deuxième, moins recherché et pourtant tout autant magnifique, est Lilum - Saint Version. Cette fois, exit la voix féminine, une voix masculine toute aussi enchanteresse nous interprète ce thème en latin aussi. Cette musique est quant à elle utilisée pour des moments clefs de l'animé avec beaucoup de tristesse.
Place au livret en HQ :
Enfin je terminerai en vous mettant les magnifiques paroles de Lilium :
Os iusti meditabitur sapientiam
et lingua eius loquetur iudicium
beatus vir qui suffert tentationem
quoniam cum probatus fuerit
accipiet coronam vitae
Kyrie, ignis divine, eleison
Oh quam sancta
quam serena
quam benigna
quam amoena
Oh castitatis lilium
Origines
Elfen Lied a un nom un peu particulier. En réfléchissant ne serait-ce qu'un peu, on a quand même quelques indications :
- Lied fait penser à de l'allemand
- Elfen fait penser à Elfe.
Cette analyse certe simpliste nous donne une petite piste...
Cependant pour explorer les vraies origines du nom, il suffit de lire le manga Elfen Lied. En effet, au chapitre 47 page 154, Nozomi veut apprendre à chanter à Nyuu. Pour cela, elle veut commencer sur le chant "Elfen Lied" c'un certain Wolf. Voyez plutôt :
ElfenLied est donc une oeuvre musicale. Après un opening rendant hommage à Gustav Klimt, voici un compositeur du XIXème siècle.
Explorons donc ensemble cet univers très particulier nous entraînant dans l'univers du Lied et d'un certain Hugo Wolf.
Une vie, une oeuvre
Notre histoire prend place le 13 mars 1860 à Slovenjgradec : c'est là-bas que naît un petit slovène du nom de Hugo Wolf. Celui-ci apprend dès le plus jeune âge le violon et le piano avec son père. Faisant preuve d'une certe habileté aux instruments, son père le confie à Sebastian Weixler pour travailler le piano et explorer toute la théorie musicale.
Après un parcours scolaire assez chaotique, il rentre en Conservatoire de Vienne en 1875. Il y découvre entre autre la musique de Richard Wagner. Ce fut le coup de foudre pour notre jeune apprenti qui s'empresse d'aller voir le musicien pour lui présenter ses premières oeuvres dont certains lieder (je vous expliquerai ce que c'est par la suite).
Dès 1877, l'enseignement au Conservatoire ne lui convient plus et il part afin de pouvoir continuer à faire évoluer sa vision du monde musical. Dans les oeuvres de ces années, l'influence de Wagner est très perceptible.
Il enseigne alors à des enfants principalement. Le succès est au rendez-vous si bien qu'en 1879 il rencontre Johannes Brahms et lui fait là aussi écouter ses compositions. Malheureusement, la rencontre ne fut pas porteuse car les personnages bien trop différents.
En 1881, il s'engage comme chef de choeurs à Salzbourg - au théâtre municipal. Une expérience raté dans ce domaine qu'il oubliera très vite.
Les années passent et son aversion envers Brahms ne s'estompent point. Il en vient à le critiquer dès que cela lui ait possible. Cet acharnement lui vaut à lui aussi beaucoup de critique surtout considérant la réputation de Brahms. Mais Wolf ne s'y trompe pas et soutient d'autres grands de la musique classique : Johann Sebastian Bach, Georg Friedrich Händel et surtout Frédéric Chopin (très critiqué). Dans le même temps, il continue de montrer son admiration pour Wagner et Franz Liszt.
C'est le 24 avril 1887 que sa vie prend un tournant : il démissionne du Wiener Salonblatt pour se consacrer uniquement à la composition. Mais ce n'est pas tout : son père décède. La même année sont publiés deux volumes de lieder par E.Wetzler.
1888, l'année de la maturité, l'année qui entame une vie de composition/dépression/passages à vide. Le personnage est en effet très tiraillé depuis la naissance et la mort de son père n'ont pas amélioré les choses.
Il se lance notamment dans la création de lieder dont certains trouvent enfin le succès à Vienne. Après cette reconnaissance tant recherchée, il s'aventure un léger instant sur l'opéra puis s'en retourne aux différents lieder : Goethe Lieder, Möricke Lieder et Eichendorff Lieder. En onze mois, il compose la moitié de son oeuvre !
C'est 1990 qui va tous nous intéresser. En effet, il compose un certain Elfenlied pour soprano, choeur féminin et orchestre. Par la suite il continue ses explorations du lied ce qui lui vaudra de bonnes critiques en général. Sa réputation se forge et Berlin en entend parler. Note amusante : en 1893, il apprend le français.
En 1894 il créé une version chorale de Elfenlied à la Société des Amis de la Musique. L'oeuvre est très bien accueillie, notons-le.
Par la suite, il réexplore l'opéra mais n'oublie pas son art premier qu'est le Lied. L'opéra n'est pas le genre de prédilection de notre compositeur et il a beaucoup plus de mal à réaliser des oeuvres de qualité.
1896 est en revanche le début de la fin pour Wolf puisqu'il contracte la syphilis ce qui causera son décès quelques années plus tard en 1903 à seulement 43ans. Pendant ses quelques années, Wolf vit de tout : la musique, l'asile, la folie, l'inspiration,...Tout se mélange dans un dernier souffle.
Le lied ou lieder
Un Lied est une composition brève (ou poème symphonique) pour une voix accompagnée par un piano ou par un ensemble instrumental, sur un texte de langue allemande. À l'origine, les Lieder étaient des chants ecclésiastiques allemands populaires (source du choral luthérien lors de la reforme au XVIe siècle). On trouve d'abord trois ou quatre voix basées sur des mélodies populaires ou courtoises existantes, et les voix inférieures sont très souvent instrumentales.
C'est à partir de 1530 que l'on trouve des Lieder à une seule voix, de forme strophique (alternance couplet/refrain) et qui ressemblent à la canzonneta italienne, tout en gardant un texte en allemand. Ce genre musical est l’équivalent allemand de la mélodie française. Le fait qu’un nom allemand soit utilisé souligne l’importance du genre en Allemagne et en Autriche, où il a connu un développement inégalé, depuis les grands cycles de Schubert jusqu’aux Gurre-Lieder de Schönberg qui totalisent presque deux heures de musique et monopolisent un orchestre gigantesque. Parmi les compositeurs de Lieder célèbres on trouve notamment Johannes Brahms, Franz Schubert, Robert Schumann, Felix Mendelssohn, Hugo Wolf, Richard Strauss, Gustav Mahler ou Arnold Schönberg. (source : Wikipedia)
Notons la présence de Brahms parmi les grands compositeurs de lied, on comprend mieux l'aversion de Hugo Wolf pour celui-ci.
Les différentes oeuvres de Hugo Wolf et notamment ses lied sont toutes disponibles même en France, souvent réinterprétés par des compositeurs modernes. Voici quelques uns de ses receuils :
Sources d'explorations :
- Biographie de hugo Wolf par Lamediatheque.be
- Biographie de Hugo Wolf par Wikipedia
En savoir plus
L'opening d'Elfen Lied est remplie de références, notamment Lilium pour la partie audio mais aussi à travers les images. En effet, durant le générique, les personnages de l'animé sont mis en scène de façon très particulière, dans des postures parfois étranges. Pourquoi ? La réponse n'est pas très compliquée : tout est inspiré d'un peintre autrichien du nom de Gustav Klimt.
Ce peintre n'est pas un inconnu des amateurs de peinture. Né le 14 juillet 1862 à Baumgarten. Entamant sa carrière via un style très classique, il fait rapidement parler de lui pour deux raisons : son talent et l'aspect choquant de certaines oeuvres. Le style de Klimt va très vite s'affirmer à travers une utilisation de l'or sur ses peintures. Cette idée lui fut inspirée à travers l'art byzantin dont le style est très proche. Ayant par plusieurs fois fait évoluer ses toiles en modifiant son style, Klimt est devenu l'un des peintres les plus en vogue dans le courant de "l'Art nouveau", mouvement du fin XIXème et début du XXème siècle. Il meurt en 1918 à Vienne d'une pneumonie, maladie récurrente et mortelle à l'époque, comme l'était la tuberculose pendant des années au XIXème siècle.
Voici donc un petit comparatif en prenant certains passages du générique ainsi que certains tableaux du peintre afin de vous montrer la nette référence qui est faite :
Si dans tous ces références-ci, le rapprochement est évident, sur d'autres passages, il est moins flagrant et ce ne sont donc que des hypothèses. Voici un petit exemple :