Notre avis et/ou analyse
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 16/12/2023
« Un peu moins enchanté par cette suite. »
Dans La république du bonheur, on en oublie presque l'écrivain public, pour y retrouver davantage la mère de famille. Bien que l'on y retrouve toute la magie et l'atmosphère du premier ouvrage, j'ai moins bien accroché à cette suite. Le fait de mettre la lumière sur sa vie de famille au détriment de sa vie d'écrivain a fait que j'ai bien moins accroché. Un peu moins enchanté par cette suite, je suis quand même allé au bout du roman.
Dans le précédent ouvrage, j'avais beaucoup apprécié y retrouver toutes ces personnes qui viennent voir l'écrivain public pour lui raconter leurs différentes vies afin que ce dernier, par l'intermédiaire des mots, tente de résoudre leurs problèmes. Ou du moins, si elle ne le peut pas, qu'elle puisse un peu atténuer leurs maux. Tout cela m'avait beaucoup plu. Dans la république du bonheur, on y retrouve davantage la femme et non l'écrivain. Même si l'auteur nous donne droit à quelques lettres, cela est davantage mis en retrait. Elles sont bien moins prolifiques. Cette introspection que notre héroïne a faite, ne m'a pas dérangée, mais cela m'a beaucoup moins captivé et enchanté. Ma lecture s'est faite donc plus compliquée.
Alors que dans le précédent ouvrage, j'attendais avec impatience de reprendre ma lecture, au point de lire le roman pendant mes pauses-déjeuner, dans celui-ci, j'ai mis beaucoup plus de temps à le lire. J'avais moins envie de m'y replonger, même pendant mes pauses. Je suis bien sûr allé au bout, mais cela s'est fait sur la durée. Il y est pourtant question de famille et d'introspection. Des sujets qui me plaisent tout particulièrement. Mais malgré cela, j'ai bien moins accroché. Peut-être que cela est dû à mes attentes. Homme de lettres, j'attendais d'y retrouver cet écrivain public qui m'avait enchanté par ses mots et ses lettres. Comme c'est un peu moins le cas présent dans cet ouvrage, ma déception a sans doute fait que j'ai, inconsciemment, moins été enthousiasmé à lire ce roman.
Cependant, c'est toujours un plaisir de retrouver l'écrivaine Ogawa Ito. J'aime beaucoup ses ouvrages. À ce jour, il ne m'en reste qu'un seul, qui a été édité en français, et que je n'ai pas encore eu le plaisir de lire. Dans La république du bonheur, j'ai beaucoup aimé son style. Fidèle à elle-même, c'est un réel plaisir que de lire ces romans. Elle sait mettre des mots sur les maux, sur les sentiments et les ressentit. Elle comprend les relations humaines et l'humain d'ordre général. Elle arrive à décrire tout cela d'une manière admirable à travers sa plume. Je dois aussi souligner la qualité de la traduction. Cependant, encore une fois, le fait de ne pas avoir mis d'annotations sur des mots un peu spécifiques au langage japonais, m'a un peu dérangé. Parfois, je n'avais pas la référence et cela a donc un peu perturbé ma lecture.
Au final, je me faisais une joie de retrouver notre chère écrivaine publique et j'y ai retrouvé davantage la femme de famille. Un peu moins captivant, j'ai un peu plus eu du mal à accrocher à cette suite. Mais cela n'enlève en rien au talent de l'écrivaine et du pouvoir qu'elle a à mettre des mots sur des sentiments et sur les relations humaines.