Roman extrait d'Œuvres, I (Bibliothèque de la Pléiade)
Le narrateur avait pour projet depuis longtemps de visiter le sanctuaire de Minase. C'est alors qu'il décide d'entreprendre son voyage. Par la même occasion, comme la fête de la lune avait lieu le soir même, il en profiterait, sur le chemin du retour, pour en contempler la pleine lune. Le soir venu, seul sur le banc de sable en pleine contemplation de la lune, il se mit à réciter quelques vers et à méditer. Jusqu'au moment où un homme fit son apparition. Ce dernier, après lui avoir offert du saké, lui conte l'histoire de la belle O-Yû.
!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.
Benoît
Avis écrit le 28/09/2016
« Une première partie moins prenante que la seconde. »
C'est le second roman que je lis de cet auteur. Pour celui-ci, je n'ai pas trop adhéré à la première partie, mais dès l'arrivée de l'inconnu, je n'ai pu m'arrêter dans ma lecture. C'est un style qui me plaît beaucoup. Fluide et prenant, je souhaitais connaître le fin mot de l'histoire. Fin qui laisse place à l’imagination de chacun.
La première partie m'a semblé longue et pour laquelle je n'ai pas trouvé beaucoup d'attrait à la lire. Certes cela permet de poser les bases du roman et de permettre à la suite de suivre, mais je me suis très rapidement perdu dans ma lecture. Il faut aussi dire que je n'avais pas les données et les informations nécessaires pour tout ce qui touche de près ou de loin à la géographie. Puis tout ce qui touche aux auteurs de l'époque m'était aussi inconnu. Cependant, le style était très agréable à la lecture. Chaque lieu nous est décrit avec détails au point que l'on peut très facilement se les imaginer dans notre esprit. Après je n'ai aussi pas spécialement accroché à tout ce qui est en lien à la poésie et aux auteurs. C'est un univers que m'attire moins et pour lequel j'apporte moins d'intérêt.
Cependant, quand ce mystérieux homme vient à la rencontre du narrateur et qu'il conte son histoire, je n'ai pu m'arrêter. Je me suis laissé emporter et envoûter par cette femme qui se fait appeler O-Yû. Chaque page de l'histoire se délecte avec plaisir et on suit chaque péripétie dans l'attente du dénouement final. Je n'ai pas boudé mon plaisir. On est enivré par cette romance. Mais on est aussi plongé dans cette époque du Japon. Très attiré par ce Japon d'antan, je m'y suis cru. Les détails sont présents et on s'imagine ce que pouvait être la vie à cette époque en compagnie d'O-Yû et de sa sœur.
Envoûtant, Le coupeur de roseaux se lit très facilement et rapidement. Même si la première partie ne m'a pas spécialement intéressé et pour laquelle je me suis un peu perdu au détour de chaque passage, quand débute l'histoire du mystérieux homme, je n'ai pu m'arrêter jusqu'à arriver à la dernière page. Fin qui laisse à chacun le choix de finir comme il le souhaite l'histoire de cette mystérieuse O-Yû.