Notre avis et/ou analyse
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Avis écrit le 23/10/2012
« Trahison et pardon »
Trahison est le fait de tromper une autre personne et de la trahir. C'est ce sentiment qui va lancer le tanpatsu. À cause d'une trahison, l'homme est capable d'aller loin même très loin. Ici on le constate clairement, certes poussé à l’extrême au vu du comportement de Tsujiguchi Keizo et Natsue. Mais dans le fond cela reste un sentiment qui peut énormément blesser. De par cette pseudo infidélité, donc trahison, le mari va vouloir faire souffrir sa femme. Cette dernière va l'apprendre quelques années plus tard et ça sera son tour de faire souffrir son mari mais surtout sa fille. On remarque que de par ce sentiment, le comportement humain va très loin au point d'en blesser sa propre famille. Après on apprend que cette Yoko n'était pas la fille du meurtrier et de là tout ce que l'on a fait dans le passé remonte à la surface. On se dit que l'on a fait souffrir sa fille durant 11 années pour un fait dont elle n'était pas coupable.
De là vient le pardon. Sentiment aussi très présent lors des deux parties du tanpatsu. Peut-on pardonner facilement même après que l'on nous est fait souffrir ? Difficile d'y répondre. Mais si on ne pardonne pas, peut-on réellement avancer dans la vie ? Doit-on vraiment haïr celui qui nous a blessé toute sa vie ? Cela ne va-t-il pas trop empiéter sur notre vie personnelle au point de se l'accaparer ? Telles sont les questions que l'on peut se poser au fil de la vision. C'est un peu ce que ce tanpatsu m'a fait ressentir. Mais aussi que pardonner n'est pas aussi facile que cela. Ici on aura biens quelques éléments de réponse.
Après bon nombre de sentiments sont présents. Mais ce sont les deux qui pour moi prédominent tout le long. Il y a bien aussi le sentiment de vengeance qui est bien présent. Mais ce sentiment est là car au début il y a eu trahison. C'est un cercle sans fin. On constate jusqu'à quel point l'humain est capable d'aller. Ce qui va m'interpeller c'est le fait que Yoko sourit à cette vengeance, même si parfois les pleurs sont présents, le sourire prédomine. Même si sa mère ne la traite pas comme sa fille, elle sourit et ne bronche pas. Elle fait ceci car elle a été adopté et que sans cette famille elle ne serait pas là où elle en est actuellement. Alors là encore, Yoko ne semble pas pardonner sa mère de l'avoir abandonné, mais peut pardonner sa famille adoptive qui lui fait du mal. C'est très étrange je trouve, mais compréhensible en quelque sorte. Finalement, être parent ce n'est pas que donner la vie, c'est aussi s'occuper après de cet enfant. Et c'est un peu ce que traduit le comportement de Yoko, même si à sa place j'aurai eu du mal à encaisser tout ce qu'elle a encaisser durant 11 ans sans broncher.
Quant au scénario il est très bien ficelé. Je dois dire que l'on va d'éléments perturbateurs sur éléments perturbateurs. Malgré un essoufflement vers la fin, cela reste un très bon tanpatsu où je ne suis vraiment pas déçu de m'être arrêté. On n'a pas le temps de s'ennuyer bien au contraire. Et se voir plonger dans le Japon des années 1950/1960, cela change dans le côté positif de la chose. Cependant il ne faut pas s'attendre à de l'action à tout bout de champ. Simplement l'histoire d'une famille autour d'un enfant. Mais quelle histoire !
Côté casting, je tire mon chapeau à Iijima Naoko qui interprète Tsujiguchi Natsue. Elle joue son rôle à la perfection au point que parfois cela en faisait peur. Les autres sont tout aussi bons mais elle, pour moi, elle sort clairement du rang.
Finalement, je ne m'attendais pas à ceci. Je suis content de mettre arrêter sur ce tanpatsu. On part par différents stades de sentiments et on admire le courage de Yoko qui face à l'adversité va tenter de se battre du mieux qu'elle le peut. Même si au final, le pardon sera pour elle quelque chose qu'elle aura du mal à donner pour une certaine personne. Comme quoi parfois il est plus compliqué que l'on croit de donner son pardon à une personne qui nous a fait du mal.