L'écriture japonaise n'est pas la plus simple au monde, bien au contraire. Classée, en 2020, 5e langue la plus difficile à apprendre au monde, cela est dû en partie à cause de son écriture. Mais pourquoi ? Cet article va essayer de vous donner un maximum d'éléments afin de faire la lumière sur cette mystérieuse langue. Aussi, pour ceux qui souhaitent apprendre les kanji, je vous donne quelques pistes qui sont tirées de mes expériences.
À l'origine, le japonais était une langue parlé et n'avait donc pas d'écriture. Mais arrive le moment où, pour communiquer, l'écriture est devenu indispensable.
Le japonais est une langue qui a emprunté les signes de la langue chinoise, il y a de cela plus de 2000 ans. Arrivé au Japon au Ve siècle, au tout début, le but était de lire et de comprendre le chinois. Mais c'est au VIIe siècle que les Japonais ont décidé, en se basant sur les idiogrammes chinois, de créer leur propre écriture. C'est à partir de ce moment-là, que les kanji ont vu le jour sur l'archipel. Puis, un peu plus tard, ce fut au tour des hiragana et des katakana.
Il est dit qu'il existerait plus de 50 000 kanji différents. Mais cela signifie-t-il qu'il faut tous les connaître pour maîtriser le japonais ? Il n'en est rien.
Le ministère de l'Éducation japonais reconnaît officiellement 1945 kanji qui, d'après lui, il faut connaître. Il faut aussi savoir que les enfants japonais apprennent dès l'école primaire, et cela, pendant 6 années, de nombreux kanji. Ils sont au nombre de 1006. Dans ces derniers, certains sont présents dans la liste du ministère.
De manière officielle, il est recommandé, d'après la liste officielle des joyo kanji, de connaître 2136 kanji. C'est du moins ce qu'un étudiant japonais doit connaître à la sortie de sa dernière année de lycée. Si vous les maîtrisez, vous êtes capable de lire le journal et de vous débrouiller, comme un Japonais, dans votre vie au Japon. Cependant, un nombre reste un nombre. Il vous en faudra peut-être plus ou moins en connaître. Cela ne reste, après tout, que des chiffres officiels.
Il est aussi dit que 1000 seraient suffisants afin de pouvoir se débrouiller, un minimum, dans la vie de tous les jours.
Les kanji s'écrivent via des traits et il existe une manière bien précise de tracer ces fameux traits. Ils s'écrivent de gauche à droite. Il faut donc en connaître l'ordre de tracer. (Un conseil, si vous apprenez le japonais : ne mettez pas de côté le sens des traits. C'est-à-dire la manière dont on écrit un kanji de manière officielle.)
Le plus simple n'en compte qu'un seul : 一 (signification : un). Les plus complexes peuvent en contenir plus de 30, comme par exemple : 鸞. Bien sûr, vous comprendrez facilement que ce dernier, par exemple, s'utilise rarement, voire jamais.
Emprunté donc du chinois, les Kanji ont deux formes de lecture :
La lecture on-yomi est la prononciation d'origine chinoise. Elle est écrite en katakana dans les dictionnaires.
La lecture kun-yomi est la prononciation japonaise. Elle est écrite en hiragana dans les dictionnaires.
Ces deux formes sont utilisées afin d'être capables de lire un kanji.
Prenons en exemple un kanji simple que l'on apprend au début de l'apprentissage du japonais : 山, ce dernier signifie : montagne.
Ses lectures sont les suivantes :
Souvent quand l'idéogramme est seul, donc comme pour cet exemple 山, on utilise la lecture kun-yomi. Si vous dites en japonais : yama, cela signifie : montage. Mais quand il se retrouve dans un mot tel que : 山林. Dans notre lecture du mot japonais, nous utiliserons la lecture on-yomi du kanji. Dans le cas présent, si je l'écris, une nouvelle fois, en lettre latine, cela donne san pour le premier kanji et rin pour le second. Donc : sanrin. Nous n'utilisons donc pas la lecture kun-yomi.
Ce qu'il faut savoir avec ces deux formes de lectures, c'est que les Japonais eux-mêmes ne connaissent pas toutes les prononciations qu'il peut exister pour un seul et même kanji. Quand je leur parle de cette manière de lire le kanji, parfois les Japonais me répondent : je ne savais même pas que cela existait.
Mais le plus important à savoir c'est que chaque idéogramme a sa propre signification et image. Donc même si l'on ne connaît pas toutes les lectures possibles, il est possible d'en comprendre au moins le sens. Cela est dû à une seule chose : les kanji représentent soit une chose, un objet. Mais cela peut être aussi des choses abstraites, une idée, un concept, comme la joie, la peur, etc.
Je m'explique. Cet idéogramme signifie : 山 montagne. Celui-ci signifie : 林 bois dans le sens petite forêt. Il est donc facile de comprendre le sens de ce mot si vous associez les deux idéogrammes. Cela signifie une forêt de montagne. Alors si l'on n'en connaît pas la lecture, il est facile, parfois, d'en comprendre au moins le sens du mot.
Pour mieux me faire comprendre, je vous donne un second exemple. Si je prends le mot journal en japonais. Il s'écrit ainsi : 新聞. Il utilise l'idéogramme 新 qui signifie : nouveau et 聞 qui signifie : entendre écouter, demander. Donc si on associe les deux kanji, cela donne : on écoute les nouvelles. Autrement dit, en lisant le journal, on prend connaissance de ce qui s'est passé de nouveau. Simple, non ?
Comme nous l'avons vu ci-dessus, il existe tellement de lecture possible que parfois les Japonais eux-mêmes ne savent pas comment lire tel ou tel kanji ou tout simplement comment il s'écrit.
Qui plus est à l'ère du smartphone, il est de plus en plus rare d'utiliser son stylo et une feuille de papier. De ce fait, il est facile d'oublier comment peut s'écrire un kanji. Par exemple, pour le mot 美容院, qui signifie salon de coiffure, un Japonais le lit, bien sûr, très facilement. Mais s'il s'agit de l'écrire, il peut douter pour savoir quel kanji utilisé. Il y a même eu, en 2020, une personne âgée qui a réussi à ne pas se faire arnaquer par des jeunes qui voulaient lui extorquer de l'argent. La raison ? La personne âgée avait constaté que le jeune en question s'était trompé d'idéogramme à un moment précis, ce qui lui a mis la puce à l'oreille sur le fait du manque de sérieux.
Ce qui implique, qu'il peut arriver que des apprenants japonais étrangers peuvent parfois mieux maîtriser les kanji que les Japonais eux-mêmes. La raison ? Ils travaillent cette langue au quotidien, pour les plus assidus d'entre eux, et donc peuvent en apprendre davantage que les Japonais qui, passer un certain moment, cessent d'apprendre de nouveaux idéogrammes.
Il y peut y avoir aussi des difficultés pour lire les prénoms et les noms japonais. Il existe tellement de lecture possible que parfois la tâche est insurmontable. Il arrive même qu'un prénom ou un nom s'écrive de manière différente, mais se prononce de la même manière. Les Japonais eux-mêmes ne peuvent pas savoir comment se prononce tel ou tel nom. Ils peuvent cependant, de temps en temps, en deviner la lecture. Donc la majeure partie du temps, lors des présentations, la manière dont se lisent les idéogrammes sur, par exemple, la carte de visite, sera soit, écrite, ou bien exprimée à haute voix par la personne en question.
Après avoir pris connaissance de tout cela, toute personne qui souhaite apprendre le japonais peut très rapidement se décourager ou bien laisser de côté l'apprentissage des kanji pour se focaliser sur l'oral. Pour moi, c'est une grave erreur. Erreur que j'ai faite à mes débuts. Cela a été long, par la suite, de rattraper mon retard. C'est maintenant chose faite, mais afin de vous éviter la même erreur, je vous indique ci-dessous quelques idées pour les apprendre.
Avant toute chose, ne paniquez pas. Au début, on ne sait pas où donner de la tête, mais passer un moment, à force de voir, revoir et encore revoir certains kanji, la lecture devient naturelle et notre cerveau s'y est habitué. Mais cela passe par une phase d'apprentissage où votre cerveau va vous dire : arrête tes bêtises, tu n'y arriveras pas. C'est mission impossible. Mais avec du courage et de la persévérance, il est possible d'arriver à vos fins.
J'ai beaucoup entendu qu'apprendre les kanji seuls ne servait à rien et je le comprends, mais seulement dans un sens. Je vous explique juste après pourquoi je créée des cartes Anki pour mes kanji. Il est préférable de lire et de voir le kanji dans un contexte au lieu de le voir seul et de perdre son temps à l'apprendre pour l'apprendre. Cela n'a aucun intérêt. Vous perdez de l'énergie, et cela, de mon vécu, ne servira pas à grand-chose sur le long terme.
Apprendre à l'écrire ? Là, je suis d'accord dans le sens faire des lignes et des lignes de kanji, cela m'a donné une rigueur. Actuellement, sans même regarder comment on trace un kanji, en suivant l'ordre des traits officiels, je peux facilement imaginer son tracé dans énormément de cas.
Mais malgré cela, j'utilise quand même Anki pour apprendre mes kanji. Anki, pour ceux qui l'ignorent, est un système de carte afin de maximiser votre mémorisation de mots, d'idéogrammes, grammaires, etc. Il existe des applications, très bien faites, sur téléphone. Cependant, si je veux rester cohérent avec mes propos, je ne mets pas dessus simplement le kanji. J'ajoute à ma carte, le sens du kanji, ainsi qu'une liste de vocabulaires qui, pour moi, me semblerait utile de connaître.
Pour mieux me comprendre, je vous ai mis un exemple ci-dessous d'une cartes que j'ai créé. Au moment où j'écris cet article, j'ai créé 1028 cartes de kanji. Présent sur mon téléphone portable, même si je n'ai que 5 minutes de libres, je me fais quelques cartes de kanji afin de raviver ma mémoire.
Un exemple d'une de mes cartes Anki pour apprendre les kanji. Vous voyez qu'il y a le kanji, ses différentes formes de lecture, ainsi que quelques exemples de mot de vocabulaire.
Je conseille de lire des mangas, des romans, etc. Même si vous ne lisez que quelques pages par jour, semaine, cela est déjà très bien. Il est préférable de garder une constance que de lire 2 h en une seule journée, toutes les deux semaines.
Cependant si vous décidez de lire des mangas en japonais, cela a ses limites, notamment pour un genre de manga : les shonen. La raison ? À côté des kanji, il y est indiqué la lecture en hiragana (les furigana). Mon problème ? J'ai tendance à davantage lire ces derniers, que de regarder le kanji en question. Il est donc nécessaire d'avoir une certaine rigueur et d'essayer de se focaliser, lors de la première lecture, sur le kanji. Puis si l'on n'en connaît pas sa lecture, regarder les furigana. Cela demande une certaine discipline, mais que je trouve payante sur le long terme.
Exemple des kanji dans le manga One Piece
Il existe aussi des romans, des livres pour enfants, en fonction de votre niveau, qui ne sont pas écrits entièrement avec des kanji. Par exemple, les mots compliqués seront écrits en hiragana quant au mot plus simple, les kanji seront utilisés. Cela permet de progresser petit à petit dans son apprentissage des idéogrammes.
Qui plus est, pour ceux qui vous ne connaîtrez pas, vous allez utiliser votre dictionnaire. Ce qui va renforcer votre mémorisation par la recherche que vous allez faire. Mais si vous souhaitez perfectionner cela, c'est dans un premier temps, essayer de deviner le sens du mot en regardant les idéogrammes, puis essayer d'imaginer comment il peut être prononcé, pour enfin le vérifier dans votre dictionnaire. Dans ces moments-là, la mémorisation est à son maximal.
Pour information, dans les livres, journaux japonais, cela est écrit de droite à gauche et de haut en bas.
Alors pour cette partie, vous vous doutez bien qu'il n'y a qu'une seule solution : version originale sous-titrée en japonais ! Ce qui est très bien avec cette manière, c'est que si vous ne connaissez pas la lecture du kanji, vous pouvez la connaître par l'intermédiaire du son, ce qui n'est pas possible dans un livre sans les furigana de présents.
Exemple de sous-titres dans le film An
Il m'est arrivé de regarder un film japonais de 2 h et qu'au final, j'ai mis 5 h pour le regarder. Chaque mot que je ne connaissais pas, je l'ai cherché et j'ai essayé d'en comprendre le sens dans la phrase. Cela permet de fortifier sa mémoire. Bien sûr, cela est fastidieux, mais sur le long terme, c'est payant.
Regardant toujours sur le long terme, le fait de prendre du temps au début, m'en fera gagner dans 1, 2, 3 ans.
Explications de ces deux syllabaires :
Grâce à eux, il est possible d'exprimer l'intégralité de tous les sons présents dans la langue japonaise.
À l'heure actuelle les hiragana et les katakana sont deux syllabaires de 46 signes, de base. Il y existe en plus de ces derniers différentes déclinaisons. Cependant, à l'origine, il était possible d'en compter près de 300. Autrement dit, les hiragana et katakana modernes ont été drastiquement modifiés dans le but de simplifier tout cela.
À titre d'exemple :
Il faut aussi savoir que certains sons ne sont pas présents dans la langue japonaise, comme par exemple, li. De ce fait, si vous voulez écrire Alice en japonais, de manière phonétique, cela donnera : arice. Le son li devient ri.
Il faut savoir que le japonais est une langue qui a de la chance : elle a les hiragana et les katakana, ce que ne possède pas le chinois, par exemple. Pourquoi une chance ? Car si vous ne savez pas lire les kanjis, les hiragana et les katakana suffisent pour, par exemple, lire un manga du genre shonen. Tout peut être retranscrit grâce à ces deux syllabaires. À titre d'exemple, quand un Japonais me parle d'un kanjis, mais que j'ignore duquel il s'agit, il passe par les hiragana afin de m'en faire la retranscription.
Qui plus est, il arrive que les Japonais ne se souviennent plus de comment s'écrit un kanji. C'est alors qu'ils utilisent les hiraganas.
Il est aussi possible qu'un mot s'écrive avec les kanji, mais les Japonais préfèrent utiliser les hiragana. Très souvent, pour faire genre la personne qui connaît ses kanjis, je les utilise un maximum. Mais il m'arrive que la personne à qui j'envoie le message m'explique : pour ce mot, on n'utilise pas souvent les kanjis, on préfère l'utilisation des hiragana.
Quand on sait cela, il faut se dire une seule chose : il est indispensable et primordial d'apprendre ses hiraganas et ses katanas. C'est avec ces deux syllabaires que tout apprenant japonais, ainsi que les Japonais eux-mêmes, commencent leur apprentissage de la langue.
Comme dans toute langue, elle contient des homonymes. Alors comment faire la différence entre deux mots qui s'écrivent de la même manière, mais qui ont un sens diamétralement opposé ? C'est à partir de ce moment-là que les kanji deviennent vraiment utiles, entre autres.
Puis, il faut savoir qu'en japonais les espaces n'existent pas. Donc vous imaginez comment cela peut devenir fastidieux de lire seulement des hiragana et katana. On en perd son temps et pour en comprendre le sens, cela en deviendrait, parfois, mission impossible.
Mais aussi quand on commence à avoir un bon niveau de japonais, il est plus facile pour l'apprenant de lire avec les kanji. Sa lecture se veut plus rapide et fluide. Et comme précisé ci-dessus, même si la personne ne connaît pas le mot, s'il en connaît le sens de chaque kanji, il peut facilement se faire une idée du sens du mot et plus généralement du texte qu'il est en train de lire. Ce que n'est pas possible avec les hiragana et les katakana.
À titre d'exemple : 難しくても毎日日本語を勉強しています。Cette phrase est écrite avec l'utilisation de kanji. Maintenant, si je décide de ne pas utiliser les kanji, mais simplement les hiragana, cela donnera ceci : むずかしくてもまいにちにほんごをべんきょしています。Même si vous n'apprenez pas le japonais, vous constatez aisément la différence entre ces deux phrases et la difficulté qui peut en découler par sa lecture si on décide de n'utiliser que les hiragana. La signification de cette phrase : Même si c'est difficile, tous les jours j'étudie le japonais.
Ce qu'il faut en retenir : au final, les deux systèmes sont complémentaires.
Il est bon d'entendre sur Internet que ces deux syllabaires peuvent être appris entre une semaine à deux semaines. Je suis 100 % d'accord avec cela, mais maîtriser ? J'en suis moins sûr.
Maîtriser veut dire que lors d'une lecture à haute voix, le lecteur ne bute pas sur la prononciation et a une lecture plus ou moins fluide. Et c'est dans ces cas-là, que cela se corse. Mais alors comment faire pour les apprendre et faire en sorte que notre cerveau, quand il les rencontre, ne se pose plus la question à quel son renvoi tel hiragana et/ou katakana ?
Pour moi, c'est lire, lire, lire et lire. Que cela soit des textes simples en japonais, des news de la NHK, des mangas (pour beaucoup de genre, il y est écrit les furigana à côté du kanji.). Même si vous n'en comprenez pas toujours le sens, le fait de lire habitue votre cerveau et fait en sorte que la prochaine fois qu'il tombera sur l'hiragana ou le katakana en question, il se souviendra plus facilement à quel son il renvoie. Si vous le pouvez, dans les meilleurs des cas, c'est de lire à haute voix.
Je vais passer rapidement sur ce point, car pour moi, il est primordial de ne pas utiliser cette forme d'écriture. Les romaji, c'est l'écriture japonaise écrite en lettres latines, autrement dit, avec notre écriture.
Il existe des livres, pour les étrangers qui veulent apprendre la langue japonaise, qui utilisent cette forme d'écriture. J'ai moi-même appris au tout début avec un livre français qui utilisait cette forme. Mais c'est une grave erreur ! Pourquoi ? Car les Japonais n'utilisent vraiment, mais vraiment que très rarement cette forme. Il est cependant possible de la retrouver pour les acronymes, pour tout ce qui est de l'ordre de l'international, tel que le passeport, par exemple.
C'est donc une forme qui, pour moi, est à bannir. Autant ne pas prendre de mauvaises habitudes au début de l'apprentissage.
La langue japonaise est riche d'une histoire. Elle semble compliquée de premier abord, mais si l'on décide d'apprendre le japonais, il ne faut pas prendre peur. Cette richesse la rend encore plus mystérieuse, mais donne aussi envie d'en apprendre davantage. Avec de la persévérance et de bonnes habitudes, il est possible de pouvoir lire au bout de quelques années un journal en japonais. Mais il ne faut pas oublier le plus important : garder la passion et s'amuser en apprenant. Sans passion et sans amusement, cela est plus compliqué.
Sans se comparer aux autres, fixez-vous des objectifs et faites en sorte de les atteindre. L'apprentissage n'est pas une course, c'est chacun à son rythme.