Oreiller d'herbes

Notre avis et/ou analyse

!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.

Avis écrit le 24/08/2016

« Telle une peinture, ce roman nous est peint. »

Ce roman se lit avec parcimonie. Il m'a fallu m'y reprendre à plusieurs reprises. C'est un style et un langage pour lequel j'ai du mal à m’imprégner. De plus le sujet de base, la peinture, est très loin, mais vraiment, d'être un sujet que j’affectionne. Je n'ai rien contre, bien au contraire, seulement ce n'est pas quelque chose vers lequel je suis attiré. Hormis ceci, cela reste une belle réflexion sur le monde. Même si ce roman date de 1906, cela reste, pour bon nombre de points, encore d'actualité. Tout en gardant un rythme lent si propre à la littérature japonaise.

J'aime la littérature mais je ne suis pas un intellectuel au point d'avoir pu tout comprendre et bien cerner tous les passages où le langage et le discours étaient plus soutenus et poussés dans la réflexion. Ce roman s'adresse plus à un public dont l'art et la peinture sont un domaine qu'ils affectionnent. Ils seront en comprendre et cerner les différents codes du style. Ce qui est très loin d'être mon cas. Ce qui a fait que je n'ai pas pu, à chaque moment, su apprécier ce roman à sa juste valeur. De plus, je ne suis pas en accord avec tous ses propos ce qui a un peu plus creusé le fossé entre l'auteur et moi.

Il veut fuir la réalité, la société actuelle et le monde réel. Je suis grand rêveur, malheureusement ou heureusement je ne sais pas, mais en aucun cas je veux fuir cette réalité qui nous entoure. De plus il indique qu'il est difficile de vivre dans ce monde. Certes c'est loin d'être plaisant mais aller jusqu'à dire que tout artiste est précieux au point d'apaiser le monde humain et enrichir le cœur des hommes, j'ai énormément de mal à le concevoir. L'art n'est pas du tout mon domaine de prédilection et j'en ai aucun intérêt. Donc cela ne va pas m'aider. Mais soit, je veux bien croire que l'art et la peinture apaisent et permettent d'apporter quelque chose de très fort que se soit spirituellement ou bien que cela permet de s'évader. Je n'ai pas les compétences pour en dire le contraire. Seulement, fuir la réalité et le monde dans lequel nous vivons n'est pas une solution car la réalité nous rattrape toujours. La vie est belle, ainsi que le monde qui nous entoure même si c'est loin d'être facile tous les jours. La fuir n'arrangera rien du tout, bien au contraire.

Cependant, là où je le rejoins c'est quand il dit que la société nous a tous enfermé dans une cage et que chacun y perd sa personnalité. Il est vrai aussi, encore aujourd'hui, que l'individualité et l'égoïsme sont de plus en plus importants. On ne pense qu'à soi et on évite de parler à son voisin, ou presque. De plus, se retrouver face à la nature et essayer de ne faire qu'un avec, est un sujet qui m’interpelle et pour lequel je le rejoins.

Finalement, je suis mitigé sur ce roman. Je pense qu'il n'est pas à mettre entre toutes les mains. Je pense que ceux qui affectionnent le monde de l'art et notamment la peinture, y trouveront plus de plaisir et d'envie à le lire. Même si j'ai compris dans l'ensemble, il m'est arrivé de lire certains passages pour les lire car même après plusieurs lectures, cela ne m'a pas parlé et je n'arrivais pas à voir, dans mon esprit, ce que l'auteur décrivait. Roman qui nous parle de la société, de la vie mais aussi de la nature. Cette dernière nous est décrite avec précision. C'est une jolie œuvre d'art mais pour lequel il faut en avoir les codes pour pouvoir l'apprécier à sa juste valeur.