Final Fantasy XIV - Hikari no Otousan

Notre avis et/ou analyse

!! Attention avant lecture !! Qui dit avis dit des risques de spoil.

Avis écrit le 27/03/2021

« L'utilisation d'un jeu vidéo pour tenter de reconnecter les liens avec son père. »

Un jeu vidéo comme « passerelle » afin d'essayer de retrouver le lien père-fils d'antan, tel est la grande ligne de ce drama. C'est très plaisant à voir. Cela n'a rien d'extraordinaire, mais le fond reste assez prenant pour donner envie d'aller au bout. Le format aidant aussi beaucoup, 24 minutes en moyenne par épisodes, cela se regarde très facilement. Même s'il n'y a rien d'innovant, le fait de passer par un jeu vidéo, qui plus est un des plus célèbres, permet d'apporter un véhicule différent quant au fait de vouloir renouer le contact avec quelqu'un.

Il est parfois compliqué de dire ce que l'on pense ou ce que l'on a sur le cœur, qui plus est au Japon. Pays où dire ses sentiments n'est pas quelque chose de courant et que l'on fait naturellement, alors quoi de mieux qu'un jeu vidéo afin de pouvoir retisser les liens du passé qui se sont perdus. Le fils veut pouvoir de nouveau s'amuser avec son père, comme le bon vieux temps. Il décide donc de lui offrir cette console de jeux et de jouer avec lui au même jeu, mais en faisant en sorte que ce dernier n'en sache rien. C'est par l'intermédiaire d'un personnage de jeu vidéo qu'il souhaite se confier et parler avec lui. Au lieu de lui faire face directement, il est plus simple, et facile, pour lui de passer par le virtuel. Négatif ? Positif ? Je n'ai pas d'opinion sur le sujet, car notre héros a décidé de lui dire toute la vérité quand ils auront terminé le jeu vidéo. Donc si cela permet d'avoir une première approche et de permettre d'avancer en douceur sans brusquer les choses, peu m'importe la manière. Tant que le résultat final permet de retrouver ce qu'il y a de plus sacré, du moins pour moi : des liens sains avec notre famille et ceux qui nous entourent.

Ce qui intéresse Akio, c'est d'être capable d'entrer dans la tête de son père pour mieux le comprendre et savoir ce qu'il pense. Mais ce dernier va aussi l'aider dans sa vie professionnelle. Au fur et à mesure de leurs échanges dans le jeu vidéo, Akio en apprend davantage sur son père, mais aussi sur lui-même. J'ai beaucoup aimé le parallèle qui est souvent fait entre le travail et le jeu vidéo. Le père fait des erreurs de débutant dans le jeu vidéo, le fils fera des erreurs de débutants dans sa vie professionnelle. Le jeu vidéo est un monde virtuel, mais dans ce monde il y a des vraies personnes qui jouent. Des gens en chair et en os avec qui l'on peut échanger. Ce qui m'amène au point suivant : le virtuel amène parfois de nombreuses choses positives et pas seulement du négatif comme on peut le lire souvent.

On entend souvent dire que le jeu vidéo a de nombreux points néfastes. Et je ne vais pas remettre la chose en question ayant moi-même expérimentée la chose. Du stress est présent, une coupure du monde réel, un repli sur soi et j'en passe. Cela est tiré de mon expérience personnelle. Mais il apporte aussi de belles choses. Dans ce drama, grâce au jeu vidéo, le père a le courage de se battre contre sa maladie et cela est dû en grande partie grâce à ses amis « virtuels ». On nous montre même, en images, que grâce à ce jeu vidéo, deux personnes, qui ne se connaissaient pas dans la vie réelle, ont décidé de se rencontrer et se sont mariées. Ce n'est qu'une histoire parmi tant d'autres. Ce drama a la bonne idée de montrer les bons côtés que peut avoir le fait de jouer en ligne avec d'autres personnes. Certes, il ne faut pas aller à l'extrême, mais si on reste raisonnable, cela peut aussi apporter de belles choses. Quand on est pris de phobie sociale, cela peut être aussi une manière d'avoir un contact avec l'extérieur, du moins d'autres personnes. Je ne dis pas que c'est la meilleure des manières, mais cela en est une.

Ce drama met donc en lumière une chose importante : la communication au sein d'un foyer. Mais on peut extrapoler cela à l'entreprise, au club, etc. Savoir communiquer est quelque chose d'important. À l'époque de l'Internet, communiquons-nous réellement ? Avons-nous des discussions franches avec son partenaire, sa famille ou toute autre personne ? Les connaissons-nous vraiment ? Avons-nous pris le temps de les connaître ? Ou bien préférons-nous rester aux phrases d'usage et ne pas aller plus loin ? Quand a-t-on regardé pour la dernière fois quelqu'un dans les yeux et lui a-t-on demander s'il allait bien ? Pas par l'intermédiaire d'un jeu vidéo, dans le cas présent, ou d'un réseau social, mais dans la vraie vie ? Ce drama m'a fait poser toutes ces questions. N'est-il pas important de revenir à un peu plus d'authenticité dans les relations que l'on a avec les autres ? Ce drama pose donc un réel problème de fond derrière les simples apparences d'un fils qui veut renouer le contact avec son père par l'intermédiaire d'un jeu vidéo.

Concernant la réalisation, j'ai beaucoup apprécié les petites touches d'humours, et tout particulièrement sur le bouquet final. Autrement, on retrouve tous les codes habituels des dramas japonais. Cela reste classique. 

Au final, Akio ne veut qu'une seule chose depuis son enfance : passer du temps et s'amuser avec son père. Une chose si banale, mais qu'il lui est impossible d'avoir. C'est un drama sans prise de tête, mais avec un véritable fond et problème de société : la communication. Je n'ai pas été enthousiaste à chaque épisode, mais j'ai pris du plaisir à le regarder. La durée de chaque épisode aidant, cela permet d'éviter de s'ennuyer. Puis, ce drama met en lumière un magnifique jeu vidéo, en proposant de nombreuses scènes du jeu Final Fantasy XIV, que j'ai découvert, par la même occasion.