Quand on se rend au Japon, on sait que la tradition a une place forte au sein du pays. Quand on parle de traditions, très rapidement il vient à l'esprit les temples et les sanctuaires. Mais qu'en est-il réellement de ces édifices ? Comment faire la différence entre chacun ? Même si les deux religions cohabitent très facilement au Pays du Soleil-Levant, il est bon de savoir comment faire la différence entre eux deux.
Introduction
Avant toute chose, il faut savoir qu'au Japon, il existe deux religions, philosophies ou croyances, cela varie pour le sens réel que l'on peut y donner, principales : le bouddhisme et le shintoïsme.
Pour rester très succinct dans cet article, voyons à quoi correspond chacun.
- le shintoïsme, né au Japon, considère la nature, les animaux, les éléments naturels ou les hommes célèbres comme divins, que l'on nomme « Kami ». Il existe donc de nombreuses divinités.
- le bouddhisme, né en Inde, mais importé de Chine entre le VIe et VIIe siècle au Japon, est un ensemble de pratiques comme la méditation, la prière, la psychologie, la phylosophie etc.
Et quand on se rend au Japon, on ne peut pas passer à côté des bâtiments qui les représentent.
Il existe donc :
- les temples
- les sanctuaires
Cependant, lors des visites, on peut très facilement ce demander : est-ce un temple ou bien un sanctuaire ? Élements de réponses dans la suite du sujet.
Le temple bouddhiste
Les temples sont reconnaissables à leur pagode ou la présence d'un cimetière, étant une religion de l'au-delà. Le temple bouddhiste est intégré à la ville, a contrario du sanctuaire shintoïste.
Pour reconnaître l''entrée d'un temple, il est marqué par une porte que l'on nomme : mon 門. Imposante, on ne peut pas passer à côté. Puis, bien sûr, le principal, la présence d'une statue du Bouddha indique que vous êtes dans un temple.
Il faut aussi savoir que les noms des temples se terminent par : -ji, -tera ou -dera.
Enfin, à titre d'informations, les temples bouddhiques peuvent servir de modèles aux grands sanctuaires shintoïstes.
Porte du Ryoan-ji & le temple Ginkaku-ji.
Le sanctuaire shintoïste
On estime à 100 000, souvent petits, moins de 10 mètres carrés, le nombre de sanctuaires qui se trouvent au Japon avec donc comme divinités ou esprits les « kami ». Le shintoïsme règle alors la vie quotidienne.
Il faut aussi savoir que les noms des sanctuaires se terminent par : -jinja, -jingu, -taisha ou -gu.
L'entrée du sanctuaire est marquée par un torii. Le torii marque le seuil du lieu de culte caché auquel on n'accède qu'après un long cheminement, que l'on appelle « sando ». Quand on passe sous un torii, si l'on veut faire les choses comme il se doit, il faut passer sur les côtés, le centre étant réservé aux Dieux, « kami-sama ».
Si l'on veut aller plus loin, le sanctuaire illustre la notion d'« oku », autrement dit c'est un lieu qui est difficile d'accès et donc que l'on ne trouve pas au cœur de la ville. Le temple shintoisme délimite un espace sacré et il définie, à ce que les boudistes se font du paradis, harmonie et équilibre.
Enfin, un sanctuaire aura une corde tressée, appelée Shimenawa, qui est en paille de riz.
Torii du Fushimi Inari-taisha & Meiji-jingu.
Conclusion
Si l'on en connaît les éléments à différencier, il est très facile et simple de faire la différence entre les temples et les sanctuaires.